Instrument de collecte
Questionnaire structuré
Anonyme et administré sur la base du volontariat, le questionnaire comprend en première page une présentation du questionnaire aux personnes recensées. Il se structure ensuite en trois principales sections :
I - Identification du répondant
II - Modalités d'enregistrement des origines
III - Evaluation
I - Identification du répondant
La première partie du questionnaire, outre des questions d'identification - sexe, âge, niveau de diplôme, statut et ancienneté dans l'entreprise, position sociale et milieu d'origine (I1- I7) - comprend une série de questions filtres relatives au patronyme (I8). Si celui-ci est considéré par le répondant comme marqueur d'une origine étrangère, il est demandé si cette identification de l'origine par le nom a été remarqué par un tiers (I9) et de préciser dans ce cas par une question ouverte dans quelles circonstances (I10). Deux autres questions (I11 et I12) cherchent à enregistrer les effets (positif, négatif ou neutre) d'une telle singularité dans la vie sociale et professionnelle. Lorsqu'il est adressé à une population étudiante, le questionnaire comprend des questions spécifiques faisant préciser la série du baccalauréat (général, technologie ou DAEU23), l'emploi occupé et le nombre d'heures travaillées par semaine si le répondant travaille parallèlement à ses études.
II - Modalités d'enregistrement des origines
Le second volet du questionnaire propose trois modalités d'enregistrement de l'origine.
La première dite "méthode par l'ascendance" (questions A1 – A14) recueille des données d'état civil : la nationalité (Français de naissance, Français par acquisition, étranger) et le pays de naissance du répondant, des deux parents et des quatre grands-parents. Bien que les données soient déclaratives, cette méthodologie se veut objective car elle s'appuie sur deux indicateurs factuels. Elle permet de construire les catégories "France 2" - personne née en France de deux parents nés en France -, "Deuxième génération" - personne née en France de deux parents immigrés -, "Génération mixte" - personne née en France d'un parent immigré et d'un parent français -, et "Immigrés" - personne née étrangère à l'étranger quelle que soit sa nationalité actuelle -.
Les deux autres modalités mobilisent, à partir de listes préétablies, une méthode d'autodéclaration et offrent la possibilité de choix multiples.
La question "Vous diriez que vous êtes d'origine…" se déroule pour deux nomenclatures, l'une fondée sur des aires géographiques (B1) - africaine, antillaise ou caribéenne, maghrébine, européenne, française, et sud-américaine -, l'autre sur des origines nationales (B2) - française, algérienne, sénégalaise, espagnole, turque…
La troisième classification propose des catégories dites "ethno-raciales". Il est demandé au répondant comment il se définit - auto-identification (C1) - ("Vous considérez-vous comme…") et comment il est perçu par autrui ("Comment pensez-vous que les autres vous voient ?") - hétéro-identification (C2) - à partir des items : Blanc, Noir, Arabe ou Berbère, Asiatique... et leur combinaison dans la variable métis(se) (Blanc/Noir, Noir/Arabe ou Berbère, Asiatique/Arabe ou Berbère...).
III - Evaluation
La dernière partie du questionnaire permet aux personnes interrogées de donner leurs appréciations sur ces différentes modalités, d'abord d'une façon générale (E1) puis selon le contexte d'enregistrement et d'utilisation des données (E2) : dans l'entreprise (fichiers du personnel), dans les administrations (fichiers administratifs), dans les enquêtes scientifiques et dans le recensement de la population. Cette évaluation est poursuivie par une série de questions faisant préciser, pour chacune des classifications, à quelles conditions, dans le cadre de l'entreprise, les répondants seraient prêts à y répondre. Par ailleurs, la connaissance de la terminologie "minorités visibles" (E4-E5) est questionnée. Il est également demandé au répondant s'il se reconnaît dans cette catégorie (E6). Enfin, des questions d'opinions sur la mesure de la diversité en entreprise (E3) et la lutte contre les discriminations (E8) viennent éclairer les positions et attitudes des enquêtés.