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Les mariages consanguins (1951)

France, 1951 - 1953
ID Ined
IE0045
Producteur(s)
SUTTER Jean, TABAH Leon
Métadonnées
Documentation au format PDF DDI/XML JSON
Créé le
Mar 04, 2022
Dernière modification
Mar 23, 2022
Consultations
12353
  • Métadonnées
  • Dictionnaire de données
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  • Identifiant
  • Champ
  • Couverture
  • Producteurs et financeurs
  • Echantillonnage
  • Collecte des données
  • Questionnaires
  • Evaluation des données
  • Production des métadonnées

Identifiant

Identifiant
IE0045
Titre
Les mariages consanguins (1951)
Titre traduit
Consanguineous marriages
Pays
Nom Code (ISO)
France FR
Résumé
La valeur de la descendance des familles consanguines a suscité, depuis plus de 200 ans, des controverses médicales multiples.
Etudier les effets de la consanguinité est, essentiellement une question de population. Les résultats n'ont de sens que s'ils englobent un nombre de famille relativement important, vivant dans un milieu donné, et comparé à un autre ensemble de familles vivant dans le même milieu donné, et comparé à un autre ensemble de famille vivant dans le même milieu, mais dont les époux, cette fois, ne sont pas apparentés (familles-témoins).

Ayant pris un grand essor, dans les années 50 la génétique de population fournit des instruments précieux à ceux qui se soucient de mesurer l'ampleur des phénomènes consanguins à grande échelle.

Le Dr Jean Sutter et Leon Tabah ont mis en avant la génétique de population et la démographie au sens large, par leurs études sur la population minimale et la consanguinité.
Ils ont montré à diverses reprises, l'importance des mariages consanguins et leur influence sur la mortalité infantile endogène ou la multiplication de certaines tares. Particulièrement, l'étude de la délimitation géographique des isolats et de leurs structures ne peut être envisagée hors de cette connaissance.

A partir de l'enquête qu'ils ont entrepris en 1951 dans le Morbihan et le Loir-et-Cher, les auteurs ont pu donner d'importants résultats sur les effets de l'endogamie et de la consanguinité.
Pour cette étude, il leur a d'abord été nécessaire de déterminer deux zones géographiques et, à défaut, deux départements, dont les caractéristiques du point de vue de l'endogamie devait être différentes. Leurs choix s'est donc arrêté aux départements du Loir-et-Cher (Touraine) et du Morbihan (Bretagne). Dans les années 50, ces départements étaient tous deux peu urbanisés, le premier pouvant passer pour représentatif de 35 à 40 départements Français où l'exogamie semblait prévaloir depuis longtemps ; le second comptait parmi les 10 à 15 départements où l'endogamie est resté longtemps forte. Le Morbihan différait du Loir-et-Cher surtout sur trois points : la fréquence des mariages consanguins y était restée élevée, il y avait moins d'étrangers et la fécondité y était plus forte. Par exemple, le pourcentage des mariages consanguins dans l'ensemble des familles intéressées par l'enquête s'élevait à 9.35% dans le Morbihan et à 5.99% dans le Loir-et-Cher.
Les deux chercheurs ont interrogé pour cette enquête des familles consanguines, mais ont aussi voulu intégrer des familles non-consanguines, dites témoins, afin d'établir des points de comparaisons.
Type de données
Données d'enquête Données administratives
Unité d'analyse
Famille

Champ

Mots-clefs
Mots-clefs Thésaurus URL
Bretagne
Mariage ELSST Link
Génétique ELSST Link
Troubles génétiques ELSST Link
Vie familiale ELSST Link
Coutumes matrimoniales ELSST Link

Couverture

Couverture géographique
Départements du Loir-et-Cher et du Morbihan

L'enquête a intéressé 44 communes dans le Morbihan et 81 dans le Loir-et-Cher.
Dans le Morbihan, l'enquête a surtout porté sur les régions de forte densité, notamment la zone côtière et, à l'intérieur celle comprise entre Gourin et Mauron. En Loir-et-Cher, ce sont surtout la Sologne et les petites communes des arrondissements de Blois et de Vendôme qui ont été visitées.
Univers
Familles résidant dans le Loir-et-Cher ou le Morbihan

Producteurs et financeurs

Equipe de recherche
Nom Affiliation
SUTTER Jean Ined
TABAH Leon Ined
Producteur(s)
Nom
Institut national d'études démographiques
Financeur(s)
Nom Sigle
Institut national d'études démographiques Ined

Echantillonnage

Procédure d'échantillonnage
Probabiliste : aléatoire systématique

La liste des ménages consanguins fut établie à partir des renseignements recueillis auprès des Evêchés de Vannes et de Blois : nom des époux consanguins, degré exact de parenté, domicile au moment du mariage.
Dans le Morbihan, un nombre appréciable d'union put être fourni par les seules années 1920 et 1921. Par contre, le faible pourcentage des mariages consanguins dans le Loir-et-Cher, et la moindre population, ont obligé à étendre l'enquête sur les mariages consanguins contracté au cours de 7 années : 1919 à 1925.

Pour la liste des familles témoins, il ne pouvait être question de recueillir les renseignements d'état civil concernant les 8500 unions non consanguines contractées dans les communes visitées. Ainsi un sondage a été réalisé ayant pour principe l'examen d'une famille témoin sur 7 pour le Morbihan, et une sur 11 pour le Loir-et-Cher.
Des instructions furent données aux secrétaires de mairie. Ces familles "témoins" furent déterminées dans les conditions suivantes :
-dans la mesure du possible, les familles devaient être sélectionnées par des dates de mariages identiques à celles où les mariages consanguins furent contractés.
-les conjoints ne devaient être apparentés à aucun des degrés suivants : oncle-nièce, tante-neveu, cousins germains, cousin de degré inégal, cousins issus de germains.
-les conjoints ne devaient pas avoir quitté la commune depuis leur mariage.
-les secrétaires de mairie devaient connaître personnellement les familles.
Il était enfin recommandé aux secrétaires de ne se laisser arrêter par aucune circonstance telles que la stérilité des époux, la mort de l'un d'eux au bout de quelques années ou un divorce tardif.
Taux de réponse
Sur les 350 familles consanguines du Morbihan et les 352 familles consanguines du Loir-et-Cher, 262 et 264 furent respectivement visitées, soit un taux de réponse de 75%.

Collecte des données

Dates de collecte
Début Fin Cycle
1951 1953 Enquête
Période couverte par les données
Début Fin
1951 1953
Mode de collecte
Entretien en face-à-face : papier et crayon (PAPI) / Transcription

Si l'un des époux était décedé, le survivant était interrogé et, dans le cas du décès des deux époux, le plus proche parent possible : frère, soeur, etc.

Une fois le choix fait, le secrétaire de mairie devait établir, à l'aide des archives de l'état civil ou du livret de famille, l'histoire complète de la famille.
Informations supplémentaires sur la collecte
Le dépouillement de l'enquête fut exécuté par voie mécanographique. La fiche de chaque enfant fut codifiée suivant l'âge du père et de la mère, son rang de naissance et ses diverses autres caracteristiques : anomalies, mortalité plus ou moins précoce, etc. Chaque fausse-couche, pour les consanguins, fut enregistrée suivant le rang de grossessse (malheureusement, ce renseignement n'a pas pu être recueilli auprès des mères pour les familles témoins).
Responsable(s) de la collecte
Nom Affiliation
SUTTER Jean Ined
TABAH Leon Ined

Questionnaires

Instrument de collecte
Questionnaire non structuré / Consignes de collecte de données : Guide de collecte de données secondaires

Aux familles consanguines, il a été posé un questionnaire "non directif".
Les renseignements suivant furent receuillis : âge au mariage des époux, dates des naissances succesives, dates et circonstances des avortements spontanés, dates des morts éventuelles avec leurs causes. L'état des descendants fut relevé avec soin, et les anomalies qu'ils pouvaient présenter, décrites le mieux possible. Des renseignements furent aussi demandés sur les mariages des enfants : le nombre des petits enfants et leurs états de santé.

Pour les familles témoins, des renseignements furent recueillis sur les naissances, les morts, et les mariages des enfants, ainsi qu'une description de leurs caractéristiques physiques ou mentales (idiots, épileptiques, tuberculeux, par exemple).

Evaluation des données

Evaluation de la qualité des données
Quelques réserves doivent être prises en compte quant aux renseignements recueillis :
- les enquêtés consanguins n'ont pas subi un exemen très approfondi ni de trop longue durée. En effet, l'enquêteur, bien que médecin, était tenu à une certaine discrétion.
- les circonstances d'une fausse-couche ou du décès d'un enfant peuvent devenir imprécises, estompées dans le souvenir des parents 25 ou 30 ans après l'évènement... D'autre part, la cause exacte du décès, quand elle est mentionnée, peut être imprécise, même lorsqu'elle a été indiquée par un médecin. Cela est surtout vrai dans le Morbihan, où les maladies infantiles, d'après les habitants, avaient surtout pour cause la "méningite".
- les anomalies et leur description ont été difficiles à diagnostiquer.

Production des métadonnées

Identifiant
IE0045
Producteur(s)
Nom Affiliation
AMIRAT Sofiane Service des enquêtes et des sondages, Ined
MORISSET Amandine Service des enquêtes et des sondages, Ined
Date de production des métadonnées
2010-07-02
Version
Version 1.0 (2011-04-07)
Version 2.0 (2021-08-25) : Mise en conformité avec le CESSDA, enrichissement des métadonnées
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